vendredi 18 mai 2018

Mary et la Fleur de la sorcière




Mary et la Fleur de la sorcière est le premier long métrage d’animation du Studio Ponoc, fondé par d’anciens collaborateurs du Studio Ghibli. Il est tiré du roman pour la jeunesse The Little Broomstick de Mary Stewart.
Les bandes-annonces ont commencé à déferler sur les sites spécialisés et les réseaux sociaux plus d’un an avant la sortie du film en Europe. Elles ont évidemment piqué ma curiosité d’amatrice d’histoires de sorcières et j’ai attendu ce film avec une impatience croissante (ce qui est rarement une bonne chose).
L’histoire commence comme un conte. Mary, petite fille un peu esseulée, vient d’arriver à la campagne chez sa grand-tante Charlotte où elle vivra désormais. Elle attend ses parents qui tardent à la rejoindre et s’ennuie un peu, ses tentatives pour aider les gens de la maisonnée étant quelque peu maladroites…
Elle passe donc ses journées dehors et s’égare dans la forêt en suivant des chats. Elle y découvre une fleur rare, le vol de nuit ou fleur de la sorcière, qui ne fleurit que tous les sept ans et un balai fiché dans des racines.
Le début de l’anime est vraiment très plaisant, empreint de merveilleux et de mystère, puis, peu à peu, l’histoire devient plus enlevée, mais aussi davantage convenue et manichéenne. Je pense surtout que je m’attendais à autre chose.
Si vous êtes familiers des films du Studio Ghibli, l’apparence de certains personnages vous rappellera quelque chose. Par exemple, vous aurez l’impression d’avoir déjà vus les serviteurs du docteur Dee  dans Le Château ambulant. Ce n’est pas dérangeant.
Les dessins sont magnifiques, c’est un vrai bonheur à regarder, mais le film souffre un peu de ses faiblesses scénaristiques et autres petites incohérences. Peut-être craignez-vous une pâle copie d’Harry Potter avec cette petite fille qui découvre soudain le monde de la magie et une école de sorcellerie, alors rassurez-vous, ce n’est pas le cas. Quant à moi, j’espérais quelque chose de plus axé sur le merveilleux et ai été déçue par la deuxième moitié du film, d’autant que la fin est plutôt brouillonne.
Je ne suis pas très charitable avec cet anime et j’ai conscience qu’il souffre surtout de mon trop-plein d’imagination et de ma longue attente. Pour peu qu’on soit dans les bonnes dispositions d’esprit, on passe un agréable moment avec Mary et la Fleur de la sorcière.

mardi 15 mai 2018

Le Mystère du jeteur de sorts, Sorcières sorcières T1

Une BD de Joris Chamblain et Lucile Thibaudier, publiée chez Kennes éditions.


Présentation de l'éditeur :
À Pamprelune, tous les habitants sont des sorciers et des sorcières. Dans ce petit village fantastique où des dragons apprivoisés côtoient des citrouilles-boîtes-aux-lettres et où magie et sortilèges font partie du quotidien, trois petites sorcières de huit ans sont victimes tour à tour d'un mauvais sort. Harmonie, petite sorcière elle aussi, est la principale suspecte. Elle aura sans doute voulu venger sa petite sœur Miette, souffre-douleur des trois premières... Mais Harmonie est innocente ! Elle est aussi la seule à pouvoir enquêter et à découvrir qui est le mystérieux enchanteur....

Ce sont les illustrations qui m’ont attirée vers cet album en premier lieu. Elles sont magnifiques, pleines de couleurs et de charme. Cela donne envie de tourner les pages. Et puis, si vous avez un peu cerné mes goûts depuis le temps vous savez que j’adore les sorcières… Bien que cette BD soit destinée aux enfants, je ne pouvais passer à côté et, toute adulte que je suis, j’ai beaucoup apprécié ma lecture.
Harmonie et Miette sont deux petites sorcières tout à fait craquantes avec leurs bas rayés. Elles vivent dans un village de sorciers, ont des balais magiques, un dragon de compagnie et une citrouille en guise de téléphone et de boîte aux lettres. Seule ombre au tableau : la petite Miette n’a pas de pouvoirs et elle est moquée par les autres enfants. Heureusement, sa grande sœur est toujours là pour la protéger. Alors quand les filles qui s’en prennent à Miette commencent à être victimes de sortilèges, Harmonie est le coupable idéal…
L’histoire est mignonne, simple mais efficace. Elle sensibilise les enfants en douceur à la tolérance. J’ai trouvé très touchante la complicité des deux sœurs et leur univers est bien sympathique. Cet album est une bulle de douceur.
Une fois le jeteur de sorts démasqué, on peut lire un autre récit éclairant des points de la première histoire restés dans l’ombre. C’est bien d’avoir séparé la narration en deux, cela ménage le mystère et permet aux jeunes enfants de se familiariser avec des récits non linéaires, une multiplicité de points de vue, et d’aller au-delà des apparences.
Ce premier tome existe également en version romanesque pour les enfants qui commencent à lire seuls. Je trouve très bien d’avoir le choix, même si pour ma part j’en resterai à la BD. Je lirai d’ailleurs volontiers la suite tant l’univers de ces petites sorcières regorge de promesses.
Si vous optez pour la version BD, sachez qu’il existe une intégrale des trois premiers tomes avec une belle couverture et de très jolies finitions qui donnent à l’ouvrage des allures de grimoire. C’est un joli cadeau pour les enfants qui aiment les univers un peu fantasques et la magie.

jeudi 3 mai 2018

Tag : des livres écrits par des femmes

Je suis tombée sur le tag de PKJ consacré aux autrices et je me suis dit que je n’avais plus fait de tag depuis longtemps…


1) Citer un livre écrit par une femme dans lequel le personnage principal est une fille/une femme.
L'âge desmiracles de Karen Thompson Walker.
J’aime beaucoup ce roman. Principalement pour le contraste saisissant entre cette adolescente qui veut vivre et qui grandit alors que la planète décline inexorablement.

2) Citer un livre écrit par une femme dans lequel le personnage principal est un garçon/un homme.
Plaguers de Jeanne-A Debats.
Encore un roman très marquant sur l’adolescence. Dans ce monde-là, lui aussi déliquescent, des enfants et des adolescents acquièrent des pouvoirs qui effraient les adultes. On les parque dans des réserves, qu’ils transforment en sortes d’îlots utopiques. J’ai aimé les voir se construire dans ce monde qui change, s’accepter ou lutter contre ce qu’ils sont.

3) Citer un livre de science-fiction écrit par une femme.
Je viens d’en lire un : Cyberland de Li-cam.

4) Citer un livre de fantasy écrit par une femme.
Déracinée de Naomi Novik.
C’est tout à fait le genre de fantasy que j’aime. C’est-à-dire qu’elle me rappelle les contes que je lisais enfant et qui ont nourri mon imaginaire.

5) Citer un thriller écrit par une femme.
Les Lumineuses de Lauren Beukes.
Je garde un très bon souvenir de ce roman. La fin est un peu expéditive, mais la richesse des personnages et le principe du tueur voyageant dans le temps m’ont beaucoup plu.

6) Citer un livre féministe écrit par une femme.
La Vestale duCalix d’Anne Larue.
C’est un des premiers livres que j’ai chroniqué pour le blog (j’espère avoir progressé depuis). C’est un bon roman, blindé de références, d’humour, mais aussi de réflexion.

7) Citer un livre adapté au cinéma écrit par une femme.
Je vais jouer la facilité (et je n’ai même pas honte) Entretien avec un vampire d’Anne Rice.

8) Citer un livre écrit en duo par deux femmes.
La série Sorcery and Cecelia de Caroline Stevermer et Patrcia C. Wrede
Elle n’est pas traduite en français. J’en garde un souvenir assez sympathique. C’est typé jeunesse, mais si vous aimez les écrits de Jane Austen et Gail Carriger, cela pourrait vous plaire.

9) Citer un livre écrit par une femme et traduit par une femme.
Grand-Mère, tableaux de la vie campagnarde, écrit par Božena Němcová et traduit par Eurydice Antolin
C'est un bijou. Lisez-le.

10) Citer un livre écrit par une femme dont la couverture a également été réalisée par une femme.
Trouver un roman (que j’aime) écrit par une femme, avec une couverture (que j’aime aussi) réalisée par une femme fut étonnamment difficile (il faut croire que c’est la façon dont on respecte la parité en SFFF). J’ai fini par dénicher Masky de Vivianne Etrivert, illustré par Krystal Camprubi.